Risques et complications

Risques liés aux traitements

L’hyperstimulation

Dans certains cas, la réponse des ovaires aux traitements de stimulation est excessive. Il y a alors le risque que survienne, après le déclenchement de l’ovulation, une réaction d’hyperstimulation des ovaires.

  • Celle-ci se caractérise par une augmentation du volume des ovaires qui deviennent très douloureux.
  • Dans certains cas, s’y associe un épanchement liquidien dans le ventre voire dans la plèvre.
  • Dans les cas sévères, une phlébite ou une embolie pulmonaire.

 

Une hyperstimulation sévère nécessite alors une hospitalisation pour rééquilibration hydro-électrolytique, et surveillance. En fait, certaines femmes sont plus à risque que d’autres (aspects

échographiques évocateurs, bilan hormonal initial) et nous adaptons préventivement les traitements de stimulation. Il faut savoir que cette complication ne diminue pas les chances de grossesse.

 

Certaines femmes présentent un terrain favorisant les thromboses veineuses (phlébite…)

Chez ces femmes, le risque est accru lors des traitements de stimulation, et a fortiori en cas de grossesses. Ceci peut avoir des conséquences graves. C’est pourquoi, il est capital de nous signaler tout antécédent personnel ou familial, de phlébite ou embolie pulmonaire.

Un bilan plus approfondi est alors réalisé, préalablement à la FIV et un traitement anti-coagulant préventif est mis en place si nécessaire.

Risques liés à la ponction

Anesthésie

Toute anesthésie, qu’elle soit générale ou locale, comporte un risque fut-il exceptionnel. La consultation pré-anesthésique et la surveillance après l’intervention ont pour but de réduire au minimum ces accidents, qui ne sont pas propres à la fécondation in vitro et qui restent exceptionnels.

 

Infection

Il peut s’agir du réveil d’une infection génitale pré-existante et latente ou d’une conséquence directe de la ponction. Cet accident est rare (moins de 1/500 environ) mais nécessite que vous nous recontactiez en cas de douleurs associées à de la fièvre après la ponction.

Un traitement antibiotique est prescrit avant la ponction, en cas de situation à risque.

 

Hémorragies intra-abdominales

C’est un accident très rare (environ 1/1000) mais qui justifie que vous restiez quelques heures en observation après la ponction même si celle-ci s’est bien déroulée.

Au total, les complications des ponctions échoguidées trans-vaginales sont réelles mais exceptionnelles.

Grossesse extra-utérine

Alors que la GEU survient dans 1 à 1,5% des conceptions naturelles, sa fréquence est d’environ 2% en cas de FIV.

Grossesse multiple

Afin de limiter les risques des grossesses multiples, la règle est de ne transférer qu’un ou deux embryons, en fonction de l’âge de la patiente, du nombre et de la qualité embryonnaire.

Risque éventuel de cancer

Depuis le début de la FIV et de l’utilisation des traitements de stimulation, la question récurrente de l’impact de ces traitements sur le développement de cancers du sein, des ovaires et de l’utérus se pose.

 

On peut aujourd’hui dire que l’ensemble des études est rassurant : aucun lien entre ces cancers hormono-dépendants et les traitements inducteurs de l’ovulation n’a pu être prouvé.

 

Il convient de rester prudent, car le suivi de ces patientes a été fait sur un temps relativement court, alors que ces cancers apparaissent pour la plupart plus tardivement. Ces données sont donc régulièrement réévaluées.

 

Au-delà de ces traitements en vue d’AMP, il conviendra que vous soyez suivie comme toutes les femmes avec un examen gynécologique régulier, associé à une mammographie et éventuellement une échographie pelvienne.

Difficultés psychologiques

Un traitement par FIV comporte des contraintes importantes et consomme beaucoup de temps et d’énergie. C’est un long parcours demandant beaucoup d’investissement de soi et du couple.

 

Si le traitement par FIV suscite de grands espoirs, la réussite n’est pas toujours au rendez-vous puisqu’environ 1 couple sur 4 obtient l’enfant désiré après un essai.

 

Cette déception peut induire un sentiment de dévalorisation et d’injustice. Dans certains cas, une réaction dépressive peut apparaître.

 

Une aide psychologique spécialisée est parfois souhaitable et bénéfique. Elle permet de s’exprimer, faire le point et relativiser ce qui se passe auprès d’une personne « neutre » mais très au fait de ces problèmes. Si vous en éprouvez le besoin, vous pouvez prendre rendez-vous directement avec madame GUMNY, la psychologue de l'Hôpital privé Le Bois qui suit les couples du centre AMP, via le site DOCTOLIB, en tapant "GUMNY" dans la barre de recherche.

Risque pour l'enfant né après FIV

Les malformations

Dans la population générale le taux de malformations observées à la naissance est de 2.5%.

Après FIV, le taux de malformations observé est de 3%. Ce taux est le même, en cas de grossesse survenue spontanément chez les couples hypofertiles.

 

Ces données laissent à penser que la légère augmentation des malformations observées serait liée au terrain de l’infertilité, et non pas à la technique d’AMP.

 

Il est admis que certaines anomalies très rares (touchant environ 1 nouveau né sur 15000) deviennent plus fréquentes après FIV (touchant alors environ 1 nouveau-né sur 4000).

En cas de problème spermatique :

  • Le risque de transmettre un problème de stérilité masculine, hérité du père, à un garçon ne peut pas être correctement évalué à ce jour mais il est probable dans certains cas.
  • On ne sait, à l’heure actuelle, diagnostiquer que très peu des nombreuses causes génétiques pouvant être responsables de l’infertilité masculine. Certaines de ces anomalies sont associées à des maladies rares ne s’exprimant qu’au fil de l’âge. On peut se demander si rendre fécondants de tels spermatozoïdes ne contribuera pas à l’apparition ultérieure de ces maladies, même s’il est probable selon les données acquises que ceci ne se fera que dans une faible proportion des cas.

 

Les anomalies chromosomiques

Dans la population générale le taux d’anomalies chromosomiques observées à la naissance est de 0.9%.

 

L’incidence des anomalies chromosomiques est augmentée après ICSI : 1,6% d’anomalies non héritées (caryotype normal du père).

 

Ces anomalies chromosomiques sont de gravité très variable : si certaines conduisent à une interruption thérapeutique de la grossesse, d’autres sont tout à fait compatibles avec une vie normale et ne seraient détectables qu’en cas d’analyse des chromosomes (caryotype).

Une consultation de conseil génétique est systématiquement proposée en cas d’anomalie du caryotype d’un des deux conjoints et est aussi accessible àceux qui souhaitent une information supplémentaire.

Assistance Médicale
à la ProcréationHôpital privé Le Bois - Lille